Blues de Noël : comment garder le moral pendant les fêtes
Les fêtes approchent et des adultes ressentent une certaine mélancolie. Entre stress et tristesse, cet événement familial peut virer au cauchemar.
Des rues illuminées, un sapin décoré, la course aux cadeaux, la période de Noël ravit tout le monde. Enfin, presque. Chaque année, certains redoutent le mois de décembre et attendent impatiemment que janvier pointe le bout de son nez. À l'approche des fêtes, de nombreux adultes ressentent une certaine mélancolie.
Tristesse, pression, mal-être général, pleurs anormaux, ces signes traduisent un véritable blues de Noël. « Une dépression qui s'installe à la fin de l'année met en relief les maux de l'âme », décrit Valérie Sengler, psychanalyste à Paris. Avant d'ajouter : « Pendant cette période, nous sommes davantage à fleur de peau. Noël réactive des douleurs ou des absences. L'envie d'un enfant qui tarde à arriver ou un deuil difficile à accepter sont autant de souffrances exacerbées pendant cette période où la famille est mise à l'honneur. »
« Famille, je te hais »
Les personnes isolées vivent particulièrement mal cette période, car elles ont la sensation que tout le monde fait la fête alors qu'elles restent seules. Car Noël représente avant tout le mythe de la famille heureuse. « C'est une injonction de la société, il faut être heureux, il faut se réunir en famille, il faut offrir de beaux cadeaux, il faut se réjouir de tout cela. Autant d'obligations qui gâchent rapidement la fête. Chez certains adultes, cette quête du cadeau parfait provoque également un réel stress. Trouver l'idée idéale pour les grands, satisfaire les envies des plus petits, autant d'objectifs angoissants pour ceux qui craignent de ne pas être à la hauteur.
À Noël, on se force souvent à passer du temps avec des personnes que l'on n'aime pas forcément », souligne Valérie Sengler. À ces retrouvailles forcées s'ajoute souvent une énorme pression. « Dans notre société de consommation, les fêtes de fin d'années sont un événement d'une grande importance. Une immense pression entoure ce repas qui doit être parfait en tout point », explique la spécialiste. Frictions familiales, rivalités dans la fratrie, non-dits, le repas peut également se transformer en règlements de comptes.
Il traduit également une nostalgie de l'enfance
Pour affronter sereinement cette période, Valérie Sengler conseille à chacun de réfléchir à ce qu'il souhaite réellement et faire ce qui est bon pour soi. « Noël doit être pris comme un jeu imposé par la société. Si la fête est merveilleuse pour les enfants, elle représente une obligation pour les adultes. Alors, ne vous laissez pas submerger par les diktats et faites ce qui vous rend réellement heureux. » « Certains patients se retrouvent aussi tiraillés entre leur famille et celle de leur compagne ou de leur compagnon. Où faire Noël ? Avec qui ? Cette sensation de culpabilité et cette pression stressent d'autant plus les adultes. »
Le blues de Noël traduit également une nostalgie de l'enfance. Une fois adulte, cette soirée a souvent perdu de sa magie et ne ressemble plus à celle que chacun avait en souvenir. Quelques jours après cette fête familiale, le réveillon de la Saint-Sylvestre arrive. Heureusement, pas de cadeaux ni d'obligations familiales pour célébrer la nouvelle année.
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