Qu’est-ce que la maniaco-dépression ?

by: admin. /   mardi 17 septembre 2019 08:07
femme chez son psy

La maladie maniaco-dépressive, aujourd’hui dénommée trouble bipolaire, concerne 1,3 % de la population générale. Deux formes sont aujourd’hui individualisées :

- le Type I (0,8%) qui regroupe les évolutions avec des états maniaques ou des états mixtes

- le Type II (0,5%) qui se caractérise par l’existence de phases hypomaniaques et des épisodes dépressifs majeurs. Ces deux catégories de troubles sont stables, c’est-à-dire que dans 90%, il n’a pas été relevé d’un passage du type I au Type II et réciproquement.

L’épisode maniaque se caractérise par l’intensité et la richesse de la symptomatologie et justifie dans la majorité des cas une hospitalisation en raison de l’agitation et de l’activité délirante. Il existe une euphorie pathologique, une irritabilité, une excitation psychomotrice avec une accélération des processus idéïques aboutissant à une fuite des idées, un état de désinhibition qui s’exprime au plan instinctivo-affectif, une insomnie. Les formes délirantes sont fréquentes : des idées délirantes sont constatées dans 48% des cas, des préoccupations mystiques dans 39% des cas, une thématique persécutive dans 15%, un syndrome d’influence dans 15 % des cas et des hallucinations dans 15%.

Les états mixtes, qui constituent une autre modalité d’expression du trouble bipolaire de type I, se caractérisent par une intrication de symptômes dépressifs et maniaque. La fréquence de cette forme symptomatique est évaluée à 20%. Le risque suicidaire est majeur.

Les états hypomaniaques sont des formes atténuées de la manie. Si les complications médico-légales sont moins fréquentes, il existe néanmoins des conséquences financières importantes et un risque de désinsertion non négligeable en raison de la persistance des symptômes, ceux-ci n’étant pas reconnus et traités.

Les épisodes dépressifs qui alternent avec les phases maniaques ou hypomaniaques se caractérisent par certaines spécificités : hypersomnie, hyperphagie, émoussement affectif, ralentissement. Il est classique d’attribuer aux neuroleptiques classiques un rôle précipitant.

Les formes à cycle rapide (4 épisodes au moins au cours d’une année), représentent 20% des troubles bipolaires. Leur survenue est favorisée par des perturbations thyroïdiennes et la prescriptions d’antidépresseurs tricycliques. Les neuroleptiques classiques pourraient aussi accélérer les cycles.

Il s’agit donc bien d’une maladie qui relève d’un traitement médicamenteux et psychologique.


Source: psychologies.com


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